Tu rêves que tu rêves
Tu vois le rêve mais tu n'en sors pas tant qu'il existe la moindre croyance qui te possède au sein de ce corps
Ce rêve, c'est toi qui le construit
Que crées-tu au point d'en avoir délaissé ta liberté ?
Tu as créé des toi(s) partout
Partout où tu regardes, c'est toi
Alors il y a toi qui gouvernes toute une population
Il y a toi encore qui protestes dans la rue
Il y a toi qui tues, qui violes, qui mens, qui aimes, qui insultes, qui adules, qui suis, qui recherches, qui te plains, qui ris, qui pleures, qui t'accroches, qui te reconnais, qui manipules, qui trompes, qui esquives, qui te protèges...
Tu vois clair alors tu crois qu'il faut aider les autres toi(s) à y voir plus clair
Tu as encore oublié que c'est toi que tu aides
Comme c'est toi que tu soignes ou que tu portes
Alors ne t'étonnes pas de générer autour de toi des insultes comme de la gratitude
Ne t'étonnes pas de te faire mal au point d'avoir créé des assurances
Ne t'étonnes pas de te casser le poignet si tu prescrits aux malades des mensonges
Le véritable médecin n'est pas de ce monde car il ne sert aucune école
Il n'a aucune peur
Ne t'étonnes pas que l'enfant qui naît veuille s'en retourner
Ne t'étonnes pas que nombreux refusent de rentrer dans ton rêve
Car ils n'ont personne à suivre
Pardonne-toi, pardonne-leur
Ne pleures pas car eux sont en joie
Ils n'ont pas non plus à gagner leur vie
Ils n'ont pas envie d'être quelque chose qui viendrait voiler leur perfection
Ils ont tout à gagner en restant fidèles à eux-même
Ils sont la Vie
Tout est là pour te montrer que tu es seul avec toi-même dans tes propres projections
Dans ta propre création
Que tu accompagnes jusqu'au bout
Mais au bout de quoi ?
Tu vas voir que tout ce que tu as créé au sein de ce monde ne sont que des désirs
Cela sonne creux
C'est vide
Ce n'est pas toi
Même ta plus grande joie est du vent
Les animaux, les cétacés, tes frères et tes sœurs humains et autres...tes autres toi(s) sous de multiples formes qui te poussent à lâcher ce à quoi tu tiens encore, c'est à dire ton rêve
Tous te ramènent à Toi
Tu es la Voie, la Vérité et la Vie
Que manifestes-tu ?
Es-tu libre de voyager partout au sein de la Création ou es-tu encore dans le rôle du sauveur d'âmes ?
Tu es beaucoup plus puissant dans ton lit à ne plus bouger que 100 toi(s) regroupés autour d'un feu.
Ce que tu es en Vérité se charge de tout.
CELA n'a pas besoin de tes interventions au sein de ce monde, fussent-elles les plus nobles.
Même si tes entrailles appellent à la Liberté
Même si tu cries très fort que ce monde est fou
Même si tu génères la solidarité
Même si tu chantes l'amour dans toutes les langues
Ce n'est pas ici que tu la trouveras la liberté
Alors regarde bien ce que tu co-crées
Alimentes-tu encore les croyances à ce monde ou bien décides-tu d'être toi-même ?
Vrai(e) avec toi-même
Elaguant tout ce qui n'est pas toi
Sans ne jamais condamner
Car pourquoi condamner quelque chose qui n'est pas réel
Tu ressuscites à chaque instant
Cela implique des petites morts
Jusqu'à la mort de ce corps
La disparition de cette enveloppe temporaire
Car ce que tu es en Vérité n'a strictement rien à voir avec un quelconque fonctionnement de ce monde.
On te prend pour un fou ?
Au milieu de tes fous-rires
Mais les yeux de ce monde sont aussi toi
Mourir de rire ou pleurer de joie
C'est ce que chaque toi s'apprête à vivre
De plus en plus intensément
Car là où tu n'as jamais bougé
Tout est doux, léger et félicité
Tu ne connais pas la contrainte
Ce n'est pas ton monde
Alors je te le demande encore
Que fais-tu encore au sein de ce monde ?
N'écoute pas ceux qui veulent le nourrir, c'est leur rêve
N'écoute pas non plus tous ceux qui veulent te retenir ou te ramener où ils sont
Car ils ne savent pas ce qu'ils font
Pardonne-leur
Eux aussi verront
Suis simplement ton cœur
Il est Silence et Grâce en action
Que rien ni personne ne peut appréhender
Rien n'est faux car tout est juste
Tout s'ajuste en fonction de TON positionnement
Alors bien sûr, la faucheuse que tu es passera là où c'est nécessaire
Tu n'as donc aucun conseil à donner si ce n'est d'inviter tes autres toi(s) à faire silence
Car quelques soient les signes vécus par chacun au sein du corps
Chaque toi est la Vie
Il n'y a donc pas de chef d'orchestre et ses musiciens comme tu peux le voir au sein de ce rêve
Même s'ils ne font qu'Un
Il y a juste toi qui t'illusionnes encore
A jouer un rôle
Celui qui refuse tout rôle ne peut conduire un troupeau
Comme il ne peut accepter de subir ce monde ou de le cautionner
Il n'est soumis à aucune autorité, fût-ce t-elle la plus belle
Tantôt rebel(le) solitaire
Qui accueille ses colères saines
Tantôt le doux ou la douce
Qui se pardonne à travers toi
Pour toutes ces mises en scène !
Tout s'écroule d'un coup
Car c'est toi qui amusait le théâtre
Hier tu criais encore au scandale
Tout en continuant à t'auto-congratuler
Tu rêves !
La Joie n'est pas de ce monde
La Vérité n'est pas de ce monde
La Liberté n'est pas de ce monde
Tu seras véritablement libre lorsque tu auras quitté ce corps
Que tu le nourrisses ou pas de ta lumière n'a aucune importance
Tu ne l'emmènes pas avec toi
Alors laisse-toi t'emporter
Dans l'indéfinissable mélodie
Du chant de la Liberté
Silence
On ne filme plus
Le rêve se déchire
Le ciel se déchire
La Terre se déchire
Elle aussi rêvait.
Je suis toi
Insondable
Impromptu(e)
Alors pardonne-toi de rêver
Comme je me pardonne.