A ma petite maman
Te voilà libre à présent du corps de souffrance
Toi qui passais ton temps à te plaindre de douleurs
La maladie te tenait
Tu y croyais, tu t'es identifiée à celle-ci pendant tant d'années
Que de gâchi
Et quel soulagement pour toi à présent !
Je garderai une seule chose de toi
C'est ton rire spontané
Tu redevenais soudainement comme une enfant
La douleur disparaissait alors durant un instant
Nous nous reconnaissions dans cette communion joyeuse
Là où il n'y avait plus de place pour l'espace et le temps
Juste la Joie
Merci de m'avoir permis de voir ce monde
Et de le découvrir sous toutes ses coûtures
Merci de m'avoir montré le reflet de la souffrance
Qui ne peut tenir face à la Vérité de ce que je suis
Tu es libre petite maman
Je dis "petite maman" parce que nous ne faisons que jouer
Le rôle de la Mère des origines
Qui reconnaît elle aussi son rêve
Et qui ne s'est jamais perdue
Je voudrais que même derrière le voile dimensionnel qui nous sépare
Que tu lâches vraiment tes chimères
Que tu lâches toutes tes histoires abracadabrantes
Pour qu'il ne reste que la Paix suprême
Celle qui t'enrobe de son doux manteau de lumière
Tu sais,
Je n'aspire pas à ce que les consciences individuelles se tournent vers la Terre
Pour recommencer un cycle d'incarnation
J'aspire à ce que chacun se libère de ses croyances
C'est ma seule raison d'être ici-bas
Mais si toi, tu projettes de revenir
Pour des raisons qui t'appartiennent
Alors soit,
Que ta volonté soit faite
Je ne peux m'y opposer et respecte la liberté de chacun
Je veux juste te dire, toi qui me vois et m'entends
Que quoi que tu décides, quoi que tu fasses
Tu agis depuis l'Absolu
Mais tu n'es pas obligée de projeter une autre vie, un nouveau scénario
Pour découvrir qui tu es vraiment
C'est cela que je veux te dire
Et je sais que tu vas le voir
Je suis ta fille ici-bas, mais je suis aussi toi
Et tu es moi
Alors repose à présent dans la demeure de paix suprême
Qui est la Réalité de qui nous sommes
Tu es libre
Petite maman, ma soeur, moi
Je t'aime.